Tribune des élus socialistes de la Ville de Reims, publiée dans le VRI d’avril
Trois enseignements des élections cantonales des 20 et 27 mars :
– L’échec de l’opposition municipale :
L’opposition municipale (UMP-Modem) avait fait le choix d’aborder les élections cantonales en privilégiant les attaques tous azimuts de l’action de la municipalité.
Les résultats des deux tours des élections cantonales ont fortement sanctionné ce discours. En effet, Jean-Marie BEAUPUY et Jean-Marc ROZE, membres éminents de l’opposition municipale engagés dans ces élections, ont tous les deux été battus. C’est donc la stratégie même de l’opposition municipale, menée par Catherine VAUTRIN, qui est de fait condamnée par les Rémoises et les Rémois.
Par ailleurs, nous demeurons convaincus que cette stratégie de polémiques populistes et d’attaques systématiques, choisie par la droite rémoise est irresponsable. Elle est même dangereuse, car, loin de rallier à elle les électeurs, elle les pousse vers les extrêmes et l’abstention. C’est ce qui s’est passé.
– Une forte abstention :
Même si l’UMP a tout fait pour désintéresser nos concitoyens à ce scrutin, cette faible participation des Rémois et des Rémoises les dimanches 20 et 27 mars nous interroge tous.
– La montée de l’extrême-droite :
Nous ne pouvons que déplorer la présence dans deux cantons Rémois sur les cinq renouvelables du Front National au second tour et condamner l’attitude, là encore, irresponsable de l’UMP Rémoise et de Catherine VAUTRIN en particulier. Le refus de choisir entre une gauche républicaine et une extrême-droite, dont l’histoire nous rappelle son vrai visage, est proprement scandaleux, fait fi des valeurs républicaines que nous croyions à tort partagées et témoigne de l’impasse, tant stratégique qu’idéologique, dans laquelle la droite rémoise s’enferme.
Etre un responsable politique, c’est choisir et se battre pour des valeurs. A Reims, l’opposition s’y refuse… Nous le regrettons.