Kapisa

Il y a les révolutions dont on parle, et on ne peut que se réjouir de voir que les peuples n’auront pas attendu que les médias internationaux se penchent sur leur sort, la situation des droits de l’homme et la démocratie, pour prendre leur Histoire en main.

Le droit à l’autodétermination n’est pas simplement celui des peuples à choisir leur indépendance, il est aussi celui de renverser les régimes et choisir la démocratie.

C’est hier en Tunisie, aujourd’hui en Égypte et peut-être ailleurs demain que le peuple porte ce principe que les révolutionnaires français avaient inscrit dans la Constitution de l’an I:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs

Et il y ces peuples dont on ne parle pas, dont on ne parle plus. Ces conflits oubliés, que les médias couvrent peu, et pour lesquels il faut le reconnaître nous, citoyens, ne nous interrogeons que peu.

L’Afghanistan ? On nous parle des journalistes otages, c’est vrai et c’est normal. Parfois on évoque le sort d’un bataillon endeuillé, du décès d’un soldat au combat comme d’un fait divers. Guère plus.

C’est ce travail d’information auquel va s’attacher le photographe Jean-Christophe Hanché en s’immergeant dans la vie d’un bataillon français.  Le quotidien de soldats français pour comprendre le sens de notre présence.

Pour aller plus loin, je vous incite à lire ces articles du quotidien l’Union et de l’Hebdo du Vendredi, mais surtout à vous rendre sur le site du projet et lui apporter votre soutien grâce à la contribution ouverte.

 

Liberté de la presse, la région Champagne-Ardenne solidaire

Les collectivités locales sont souvent sollicitées par des ONG pour relayer auprès des citoyens leur soutien au profits de causes et mobilisations, notamment en affichant des messages ou banderolles au fronton des mairies ou sur les grilles des institutions.

C’est ce que fait depuis hier la région Champagne-Ardenne en relayant la campagne de Reporters sans Frontières en faveur de la libération de deux journalistes français et de leurs trois accompagnateurs afghans.

Le communiqué de la région :

Aujourd’hui, le 8 avril, cela fait cent jours que deux journalistes de France 3, Hervé et Stéphane, et leurs trois accompagnateurs afghans, Mohamed, Ghulam et Satar, sont détenus en Afghanistan. Ils ont été kidnappés par un groupe d’insurgés le 30 décembre 2009 dans la province de Kapisa (au nord-est de Kaboul) alors qu’ils réalisaient un reportage pour l’émission « Pièces à conviction ».

100 jours après cet enlèvement inacceptable, le Syndicat national des Journalistes appel à un moment fort de solidarité à Paris, Montpellier et dans toute la France. En accord avec les familles des deux journalistes, « Reporters sans frontières » se mobilise à nouveau, aux côtés du Syndicat national des journalistes et de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3, pour demander leur libération immédiate.

Les élus du Conseil régional de Champagne-Ardenne, son président Jean-Paul BACHY, sont solidaires de cette mobilisation et entendent afficher leur soutien aux journalistes détenus en Afghanistan tout comme à leurs trois accompagnateurs afghans et ainsi exprimer leur attachement au respect de la liberté de la presse.

A cette occasion, une banderole a été déployée sur la grille de la cour d’honneur du Conseil régional à Châlons-en-Champagne. Elle sera ainsi visible et marquera l’expression de notre solidarité jusqu’au Lundi 12 avril 2010 au soir.